Tout en l’observant avec attention je me demandais comment Marie pourrait avoir une idée plus objective des relations qu’elle entretenait avec ses parents.
La jeune fille, 14 ans, venait vraiment de « péter les plombs »… ses parents me l’avaient confiée en urgence : ils ne trouvaient plus de terrain d’entente et de possibilité de communiquer. Marie considérait les demandes de ses parents comme de vraies exigences, ne trouvait aucune écoute bienveillante de leur part et ne parvenait pas à partager ses ou leurs points de vue… et quand elle essayait, c’était encore pire.
Je me rappelais très bien du film « Le cercle des poètes disparus » et la scène mémorable où Robin Williams, professeur quelque peu anticonformiste, s’était hissé sur le bureau et proposait à ses élèves abasourdis, un nouvel angle de vue ! Pour lui, la clé de l’épanouissement de chaque personnalité résidait dans sa capacité de changer de point de vue, de sortir de son schéma, de penser différemment…
Marie, en changeant de perspective, en se mettant « à la place » de ses parents, pourrait surement mieux comprendre que chaque individu prend des décisions, agit parce qu’il voit sa réalité depuis ses propres perspectives et que personne ne perçoit la même réalité.
Korbyski nous le dit depuis longtemps : « La carte n’est pas le territoire » et donc la vérité n’existe pas puisqu’elle est l’objet de nos perceptions individuelles et nos représentations du monde et des événements.
Le plus grand piège bien sûr est de croire (et affirmer) que justement la carte est le territoire, que notre point de vue est le seul à partir duquel se perçoit la vérité. Non, il existe un nombre infini de cartes (autant que d’individus, que de perceptions d’événements, que de représentations) … et seulement un territoire que l’on ne peut pas changer.
Ca c’était la mauvaise nouvelle à transmettre à Marie : jamais ses parents ne changeraient l’idée de partager sa chambre avec sa grand-mère pendant 6 mois !
Oui, c’était dur à entendre et admettre pour une jeune-fille. Marie était effondrée, la perspective de devoir partager son intimité, son territoire, sa chambre la rendait littéralement folle de rage.
Je la comprenais… mais ma mission allait au-delà de l’empathie…
Rien de tel que l’action… C’est ainsi que j’ai proposé à Marie de mettre la cage d’oiseau sur sa tête (celle de la photo, est une magnifique cage ramenée de Chine).
Comment allait-elle se sentir en étant l’oiseau dans sa cage ? Ce qu’elle percevait était-ce identique à ses ressentis suite aux décisions de ses parents ? De la colère ? Du découragement ? Se sentait-elle vraiment coincée ? Etait-elle vraiment dans la cage ? Avait-elle besoin d’espace ? N’y avait-il vraiment pas de solution ?
Eh bien si… Marie en a trouvé plusieurs, celles-ci allant de la plus simple : enlever la cage et voir les choses différemment, à la plus sophistiquée : imaginer un agrandissement à cette cage, en passant par la plus créative : partager la cage en deux espaces…
Après de longues minutes, on a ri de bon cœur ! Marie avait compris le détail qui changerait tout dans sa vie : la façon dont elle allait choisir de réagir par rapport à ce qu’elle vivait, voyait et entendait serait la clé de son bonheur et non plus l’environnement qui lui était imposé.
Et vous….comment lui auriez-vous expliqué que c’est uniquement notre façon de réagir à ce qui « arrive » qui change nos perspectives ?
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Et comme toujours : « Vous êtes plus grand que vous ne le pensez ».
Coeurdialement,
Edith Marichal
Psychopédagogue – Coach en éducation.
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Edith Marichal (2016), Changer de point de vue…