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Les 6 attitudes de Porter

Tout à l’heure j’ai pensé à vous…. Voici l’échange que j’ai observé entre mon beau-fils Sébastien et mes petits-fils. Sébastien appelle son aîné William pour l’aider à bricoler.

Le plus jeune Basile, 3 ans, commence à pleurer et crier parce qu’il ne peut pas les accompagner.

Et là je me suis dit : Qu’auriez fait ? Comment auriez vous réagi ? Qu’auriez-vous répondu ?

Je vous propose un modèle, celui de Elias Porter, qui explique les 6 familles d’attitudes auxquelles on a spontanément recours dans nos relations interpersonnelles.

La connaissance de ces attitudes vous permettra de choisir l’attitude la plus adaptée à la situation pour que votre enfant reçoive l’information le plus clairement possible, mais également pour vous connecter avec bienveillance à ce qu’il vit et ressent.

 

Il faut savoir que nous avons tous une attitude privilégiée naturellement…  Mais dans ces 6 attitudes, vous le verrez, il y en une qui est particulièrement recommandée. Peut-être pas la plus facile, mais celle qui vous donnera le plus de satisfaction parce que la plus bienveillante.

La première attitude est une attitude de jugement, d évaluation. Dans le cas qui nous concerne, Sébastien aurait pu dire : « Allons, allons, tu ne vas faire le bébé quand même, ce n’est pas parce que je vais bricoler avec William que tu vas te mettre à hurler ».

Une réponse de ce type est en rapport avec le système de valeur de la personne, qu’il soit positif ou négatif et souvent amène l’enfant à se mettre en opposition avec son interlocuteur. Personne n’aime être jugé et évalué continuellement.

La deuxième famille d’attitude est l’interprétation : « Quoi tu pleures parce que tu es jaloux ? c’est cela ?Peut-être que Basile était jaloux, mais un enfant n’aime pas toujours être dévoilé. Et si dans chaque interaction l’enfant se sent être l’objet d’insinuation, il va s’opposer aussi.

 

La troisième attitude est l’attitude de support, consolation : « Oh mon pauvre Doudou, je t’aime fort, tu sais c’est toujours comme cela, viens dans mes bras… »

Pour certaines situations, cette réponse peut convenir et peut aider l’enfant à le rassurer, mais si c’est, votre attitude privilégiée, votre enfant risque à terme, de refuser votre aide, de rompre la relation (à sa façon) car bien souvent comme tout le monde, il n’appréciera pas d’être en position de faiblesse avouée ou dévoilée.

 

La quatrième attitude est une attitude d’enquête, d’interrogation : « Et quoi ? tu veux venir bricoler avec moi, mais que pourrais-tu faire ?… »  Avec cette attitude, l’enfant va chercher à donner des réponses à tout prix, il risque donc d’entrer dans une spirale de mensonge ou tout simplement d’omettre de dire la vérité.

 

La cinquième attitude est celle de la solution immédiate, les « yaka, yapluska, taka… » « Ben Basile, tu n’as qu’à aller trouver maman pour qu’elle fasse une activité avec toi »…

Donner des solutions (comme souvent les parents font) va ôter à l’enfant la possibilité d’être responsable de ses actions ; peu d’enfants aiment être pris pour des personnes incapables de prendre des décisions.

 

La sixième et dernière attitude observée par E. Porter est une attitude de compréhension, de reformulation empathique  «  Ah Basile, c’est difficile pour toi de ne pas venir bricoler avec nous et tu aurais vraiment besoin de te sentir capable de travailler avec nous, c’est cela ?

Dans cette situation, Sébastien se relie avec bienveillance aux sentiments et besoins de son fils. Il les reconnaît et permet à Basile de comprendre ce qui l’habite.

 

Comme écrit en début de cet article, cette attitude est donc à privilégier le plus possible si vous désirez vous connecter aux sentiments et besoins de votre enfant.

Le jeu de cartes « Mes sentiments (je me sens), mes besoins (j’ai peut-être besoin) »  peut vous être bien utile et vous permettre de passer de ces concepts peut-être un peu théoriques à une utilisation pratique et journalière.

 

Bonne pratique !

 

 

Edith Marichal (2016), Les 6 attitudes de Porter

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